Laissez moi vous raconter une anecdote qui m'est arrivée au détour d'un dîner dans les Coromandel, alors sue je rencontrais mon ami Russell Lines. Au moment de se séparer, il me prend à part des autres invités et sort de sa poche un billet de 10$. Il le tend devant mon visage interrogateur, en m'annonçant qu'il va m'offrir ce billet. Poliment, je refuse l'argent avec un petit sourire gêné. Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il me coupe en disant que ce billet n'est pas anodin. Qu'il est spécial et qu'il m'appartient. Je lui demande pourquoi, alors qu'il me le tend pour que je le prenne. « Cet argent n'est pas fait pour être dépensé. Range le, et ne l'utilise que si ça fait trois jours que tu n'as pas mangé. Garde le pour une extrême urgence. » répond-il avant de tourner les talons.
L'explication que je vois à cela est plutôt simple, n'hésitez pas à me proposer d'autres
interprétations ! Ce billet appartient à un système monétaire défini selon des lois, des valeurs, des spéculations, et représente la manière de réussir sa vie que le monde enseigne. Le but du jeu est d'investir ce que je viens de recevoir, afin de réinjecter de la monnaie dans le système, pour en tirer un certain profit accumulable, et ainsi de suite. Le fait de ne pas l'utiliser rend cet objet unique, et le détourne alors de son usage premier : ce billet prend une valeur que je décide, puisqu'il m'appartient réellement et non plus à son système. Il permet également d'éclaircir la distinction entre ce que je veux et ce dont j'ai besoin, car le fait de l'utiliser doit être ordonné à quelque chose d'urgent. Je passe alors dans un système divin où Dieu pourvoit toujours en cas de besoin, et où il ne faut jamais être inquiété pour le lendemain puisque j'ai toujours une ressource en réserve. Ce nouveau billet représente maintenant la manière de réussir sa vie que la Bible enseigne : détache toi de ce dont tu n'as pas besoin et remets toi à la Providence !
On devrait tous avoir un petit billet dans nos portes monnaie, qui n'est pas fait pour être utilisé…
Le Seigneur nourrit toujours les oiseaux ! Abandon à la divine providence